Buiten opruimen, het poorthuis vegen, een wandeling in Borgloon, koken (wortelsoep gevolgd door de reebereiding die eigenlijk voor gisteren was bedoeld) en kijken naar een aflevering van Star Wars*, heb ik vandaag enkele uren besteed aan de KVLS (kasverslagen, facturen) en gesurft.
Ik kwam toevallig op deze blog terecht maar ik heb nergens gevonden van wie die precies is. Wel van een Waal, dat is duidelijk. Ik las er het volgende:
“J'avais la nostalgie d'un splendide coucher de soleil sur la plage d'Oostduinkerke, admiré voici quarante ans et, vu mon âge, je m'étais promis de le revoir un jour. Ce jour était arrivé ! Je gagnais, en voiture, l'appartement d'un ami où j'avais résidé souvent. II m'avait bien prévenu que la nouvelle salle de bain n'était toujours pas installée : depuis que les artisans wallons ne pouvaient plus travailler en Flandre, les installateurs flamands ne savaient pas suivre ; de plus, c'était pour un Wallon ! D'ailleurs, avait-il avoué dans un soupir, je m'attends à être exproprié : le gouvernement flamand a pris un arrêté interdisant aux Wallons de posséder la moindre parcelle de terre flamande... Mais la commune, future propriétaire, ne lui offrait même pas le quart de la valeur de l'appartement.
Je savais que je n'allais pas vers le paradis : le Vlaams Blok avait remporté les dernières élections avec 64 % et, d'emblée, interdit tout autre parti qui ne suivait pas exactement ses idées. Et ils avaient " réformé " le nouvel état flamand indépendant : dans les écoles, tout cours de français était supprimé ; il était interdit de parler français en rue ou dans les magasins ; des policiers en uniformes noirs, avec des roottveilers rie comprenant que le flamand, parcouraient sans cesse les rues, à l'affût de pareille infraction. Il n'y avait plus qu'un seul journal : " Vlaamse Leeuw " et un hebdomadaire : " Signaal " ; les radios francophones étaient brouillées de parasites les rendant inaudibles ; et partout des drapeaux jaunes au lion noir. Même les églises de la côte étaient surveillées : pas question qu'un prêtre y dise un mot de bienvenue en français ! On m'avait même dit que des groupes de Willekeurige Jongen " (jeunes volontaires) s'initiaient à tous les arts militaires et étaient armés dès 16 ans.
Enfin, je roulais sur l'autoroute d'Oostende. J'avais déjà eu des difficultés à Aalter : un poste frontalier gardé par des douaniers armés. J'avais du exhiber mon passeport pour entrer en Flandre, obtenu après bien des démarches au Kanselarij consulat) flamand de Namen. Ma voiture fut fouillée de fond en comble, pour voir si je ne transportais pas un passager clandestin ou si je ne servais pas de taxi " illégal " puisque, dès la frontière linguistique,tout transporteur wallon devait confier ses passagers à un car flamand. Après avoir signé un engagement sur ma vie de quitter le territoire dans les 48 heures (délai limite pour un Wallon) et subi un examen médical (les Wallons sont tous suspects de porter des maladies), et un autre sur ma connaissance suffisante du néerlandais pour un touriste, je pus repartir.
Je roulais donc, impatient de voir enfin la côte. Mais voilà que deux motards me rejoignent et m'ordonnent de m'arrêter sur la voie de détresse. Bon Dieu ! Je roulais à 120, comme chez nous, oubliant que la Flandre avait un autre règlement, limitant la vitesse à 110... Devant la morve et l'arrogance des policiers, j'avoue que j'ai perdu mon sang-froid et j'ai dit que ce règlement était une sottise. Ils ont insisté en hurlant : " Vous êtes ici sur le sol flamand ! " et m'ont alors mis les menottes :j'avais " insulté le gouvernement ", donc la Moeder Patrie ! Conduit au poste, j'ai subi un interrogatoire " musclé " et les provocations m'ont ancré dans ma résistance : je refusais de parler flamand ! Ils ont dit un tas de choses que je n'ai pas comprises et m'ont emmené à Breendonck, comme suspect politique dangereux.
Dans mon cachot, aux murs couverts de graffitis de noms d'anciens prisonniers de 40-45, je me suis trouvé avec un pro fesseur de l'Université de Gand qui m'a conté son histoire : dans un cours de sociologie, il a commis l'erreur de dire que le séparatisme était une aberration. Le lendemain, il était arrêté : dénoncé par un de ses élèves, militant des Jeunesses nazies, mouvement extrémiste du Vlaams Blok et renaissance d'autres groupes néo-nazis autrefois " interdits par le gouvernement belge. Il était accusé de déviationnisme " et attendait depuis six mois d'être jugé par un tribunal politicomilitaire. Car l’armée nationale flamande était aussi à la solde du Vlaams Blok. Dehors, dans la cour, on entendait des ordres gutturaux et des militaires s'exerçant à marcher au pas de l'oie...
Mais le lendemain matin, le directeur du Fort reconnut que les policiers y avaient été un peu fort avec moi. II me libéra en disant, d'un ton narquois : " Je crois qu'il serait préférable que vous ne mettiez plus le pied sur le sol flamand !
Je n'ai pas revu le coucher de soleil sur la mer d Oostduinkerke... “.
Ik ga dat niet vertalen, gebruik er desnoods “Google vertalen” voor: het resultaat zal goed genoeg zijn, en wie weet misschien zelfs beter dan hoe de blogger zijn wilde fantasieën in het Nederlands vertaalt (hij schrijft ergens “willekeurige jongen” waar hij “jonge vrijwilligers” bedoelt).
Het stukje illustreert wel duidelijk hoe sommige Walen denken over ons Vlamingen. En het deed me heel fel denken aan “Bye bye Belgium”, een uitzending van de RTBF over de zogezegde splitsing van België.
Tijdens onze wandeling in het mooie Borgloon zei ik tegen Roger dat ik dacht dat die onbekende blogger werd geïnspireerd door die uitzending. Thuis heb ik het nagetrokken: zijn stukje is van 2004, die uitzending vond plaats in 2006. Heeft die blogger misschien de makers van de uitzending geïnspireerd?
Later
*Ik kreeg al meteen een opmerking van een volger: ik kijk inderdaad niet naar Stars Wars, maar naar Star Trek!
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