Deze avond heel laat nog verder gelezen in die roman van Aspe én in de blog van Guy Missotten. Je voelt dat zijn einde hier op aarde nadert (eigenaardig merkte ik dat destijds niet op toen ik zijn schrijfsels bijna dagelijks volgde). De post die ik deze avond las ging onder andere over "Les vieux" van Jacques Brel.
Ik sprak erover met Roger en prompt zette hij dat liedje op. En, terwijl ik daarnaar luister, weet ik dat ik precies hetzelfde voel en denk als Guy zaliger! Ik kan het echter niet even mooi verwoorden als Guy maar luister even naar Jacques Brel en je weet wat ik bedoel:
Ou alors seulement parfois du bout des yeuxMême riches ils sont pauvresIls n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deuxChez eux ça sent le thym, le propreLa lavande et le verbe d'antanQue l'on vive à Paris, on vit tous en provinceQuand on vit trop longtempsEst-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézardeQuand ils parlent d'hierEt d'avoir trop pleuré que des larmes encoreLeur perlent aux paupièresEt s'ils tremblent un peuEst-ce de voir vieillir la pendule d'argentQui ronronne au salonQui dit oui qui dit non, qui dit "je vous attends"
Les vieux ne rêvent plusLeurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermésLe petit chat est mortLe muscat du dimanche ne les fait plus chanterLes vieux ne bougent plusLeurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petitDu lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuilEt puis du lit au litEt s'ils sortent encoreBras dessus bras dessous tout habillés de raideC'est pour suivre au soleilL'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laideEt le temps d'un sanglotOublier toute une heure la pendule d'argentQui ronronne au salonQui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pasIls s'endorment un jour et dorment trop longtempsIls se tiennent la mainIls ont peur de se perdre et se perdent pourtantEt l'autre reste làLe meilleur ou le pire, le doux ou le sévèreCela n'importe pasCelui des deux qui reste se retrouve en enferVous le verrez peut-êtreVous la verrez parfois en pluie et en chagrinTraverser le présentEn s'excusant déjà de n'être pas plus loinEt fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argentQui ronronne au salonQui dit oui qui dit non, qui leur dit "je t'attends"Qui ronronne au salonQui dit oui qui dit non et puis qui nous attend."
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